étudiante devant un ordinateur
© Shutterstock

Ecologie, Education

Transformation Écologique et Sociale à l’Université de Tours

L’université se dote d’un Agenda Stratégique de Transformation Écologique et Sociale pour piloter sa trajectoire de décarbonation

Publié le

L’université de Tours dévoile son Agenda Stratégique de TRansformation Ecologique et Sociale (ASTRES) : un programme pour inscrire l’établissement dans l’objectif européen de réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Pour y parvenir, ASTRES s’appuie sur sept axes stratégiques : formation et vie universitaire, recherche, politique sociale, mobilité, énergie, impact environnemental et numérique. A l’échelle de l’université de Tours, cela nécessite de parvenir à 36 000 tonnes d’émissions annuelles de CO2 à horizon 2030, contre 80 000 pour l’année 2019.

La transformation écologique et sociale est un enjeu global et transverse aux missions, pratiques et métiers des universités ; elle relève même de la survie des missions de formation et de recherche. Dans ce cadre, l’Agenda Stratégique définit un plan d’actions concrètes pour engager l’établissement dans l’atténuation de son empreinte et l’adaptation face aux effets du dérèglement climatique. Adopté à l’unanimité en conseil d’administration et porté par le Service du Pilotage de la Transition Écologique de l’université, ce schéma directeur engage la gouvernance de l’université pour elle-même et vis- à-vis de ses partenaires.

LE PLAN ASTRES EN QUELQUES ACTIONS-CLÉS

ÉNERGIE

L’Université est concernée par le Décret Eco Energie Tertiaire (DEET) pour l’ensemble de son patrimoine immobilier à usage tertiaire (80 % de son parc). L’établissement doit réduire sa consommation énergétique de 40 % en 2030 par rapport à 2010 (un rythme de 5 % par an pour les six prochaines années).
Une réflexion est engagée depuis 2023 qui se formalise autour d’un Schéma Directeur de l’Energie qui sera soumis aux instances de gouvernance d’ici la fin d’année. Toutes les solutions, des points de vue techniques et financières, ont été étudiées pour aboutir à plusieurs pistes d’amélioration :

  • Optimisation du pilotage de l’énergie ;
  • Travaux d’isolation, de clos et couvert ;
  • Connexion de certains bâtiments au réseau de chaleur urbain ;
  • Déploiement de panneaux photovoltaïque sur certains sites (Polytech, Gouazé).

À noter que, même si tous les leviers d’actions sur les bâtiments étaient déployés, l’établissement ne couvrirait que la moitié de la réduction. D’autres leviers d’actions doivent être trouvés concernant l’autre moitié des économies d’énergies.

ENSEIGNEMENT ET FORMATION

  • À partir de septembre 2024, mise en place d’un tronc commun de 18 heures pour toutes les licences générales (3 500 étudiant·es) autour des enjeux de la transition écologique et sociale (TES) ;
  • Création d’un Master Science de la durabilité (parcours Économie circulaire) et d’une licence Sciences de la TES ;
  • Sensibilisation et formation des personnels de l’université grâce à des Ateliers climat d’une demi-journée : en 2024, 850 personnels ont été formés aux enjeux de transition écologique et sociale ;
  • Développement d’un plan de formation interne répondant aux besoins et attentes des personnels en matière de TES, afin qu’ils puissent monter en compétence et faire évoluer leurs pratiques et leurs missions.

RECHERCHE

  • Réalisation d’un bilan carbone pour les 34 unités de recherche de l’université, qui doit permettre de définir une trajectoire adaptée de réduction des GES, notamment sur le volet des déplacements professionnels à l’international ;
  • Lancement d’un plan de formation des enseignants-chercheurs et personnels de laboratoire sur la construction de trajectoire de réduction des émissions grâce à des ateliers participatifs Ma Terre en 180 minutes.

NUMÉRIQUE

  • Mise en place d’un programme d’économie circulaire pour proposer aux étudiant·es des équipements numériques de seconde main à moindre coût ;
  • Mise en place d’un accord pour une évaluation qualitative et soutenable de la recherche ;
  • Mise en commun de logiciels à destination des étudiant·es pour réduire l’empreinte environnementale de l’hébergement.

MOBILITÉS

  • Transformation durable des pratiques bas carbone alternatives à la voiture des personnels mais également des étudiant·es, à travers le PLan Universitaire des Mobilités (PLUM) ;
  • Réalisation de locaux fermés et sécurisés sur le site de Grandmont pour 2024 (80 places vélo et 20 places de trottinettes) et sur le site de Portalis dans le nouveau bâtiment de Polytech.

Ce contenu vous a-t-il été utile ?