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De l’apprentissage de la natation jusqu’au plus haut niveau en passant par l’organisation du grand meeting Gilbert Bozon (comme ici), les Enfants de Neptune sont un « club en or ». © Ville de Tours - F. Lafite

Tours en forme olympique

Dans le grand bain du sport !

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À l’approche des JO de Paris, Tours s’apprête à accueillir de grandes nations du sport.

En rugby à sept (USA, Australie, Uruguay, Irlande) et en volley-ball (Canada), leurs représentants bénéficieront, entre le 10 et le 20 juillet, d’infrastructures rénovées. Ce nouvel élan sportif amorcé avec la construction d’infrastructures à la Chambrerie et la rénovation du site de la Vallée du Cher va s’accélérer avec le nouveau gymnase du Hallebardier, rénové et agrandi.

Chaque fois que Tours accueille un grand événement sportif, les plus nostalgiques se rappellent qu’il lui fut décerné pour la saison 1980-1981 le titre de « ville la plus sportive de France » par le journal L’Équipe. Un titre qui ravive aussi une mauvaise blessure. En effet, « nous avons eu à souffrir, à cette époque-là, de décrocher aussi le titre de ville la plus endettée de France, n’oublie pas Éric Thomas, adjoint au maire délégué au sport. La conséquence fut un sous investissement chronique dans nos infrastructures durant de nombreuses années ».

Après l’Irlande en 2023, l’accueil d’équipes olympiques cet été est la reconnaissance d’un véritable esprit d’équipe entre tous les acteurs du monde sportif, c’est aussi un formidable encouragement à investir pour notre jeunesse et tout au long de la vie.

Éric Thomas,
adjoint au maire délégué aux sports

Attaque/défense

Défendant le potentiel sportif de Tours, la municipalité ne ménage pas ses efforts pour repasser à l’attaque : « La volonté du Maire Emmanuel Denis est d’investir, investir et encore investir ! martèle l’élu. De 25 M€ en moyenne par an investis par nos prédécesseurs, nous arriverons à 45 M€ en 2024, tous secteurs confondus. Les écoles sont les premières bénéficiaires, le sport et la culture arrivent ensuite. Ce sont des enjeux socio-éducatifs fondamentaux. »

Bien en appui sur ses deux jambes

La ceinture est certes aussi serrée que celle d’un judoka pour maintenir cette dette noire sous la barre des 200 M€, mais la Ville accélère les investissements (450 M€ sont prévus pour la période 2022-2032). « Nous le devons nos sportives et sportifs, à nos clubs et associations, rappelle Éric Thomas, à leurs dévoués bénévoles sans lesquels aucun projet n’est possible », ce pourquoi « il nous faut constamment rester attentifs à la situation de nos clubs professionnels aux modèles économiques très fragiles, tout en permettant au sport amateur de se développer. À ce titre, la Ville accompagne les budgets de fonctionnement de tous les clubs sportifs à hauteur de M€ par an, et nous soutenons 90 % des projets d’investissement des clubs (matériel sportif, acquisition de minibus…). Avec ma collègue Fanny Puel nous appuyons les projets liant la pratique sportive, la santé et l’insertion sociale. »

Conseillère déléguée au sport pour toutes et tous, cette dernière insiste sur ce point. En effet, estime-t-elle, « si Tours négligeait les valeurs intégratrices du sport, elle ne courrait que sur une seule jambe. La pratique sportive doit pouvoir être libre et accessible. La création de parcours de course à pied balisés et sécurisés sur l’île Balzac (Tours Circuits) est animée par cet élan, l’installation d’équipements de fitness et de musculation de plein air, aussi, étudiée chaque fois qu’il est question de réaménager l’espace public, au même titre qu’une plantation d’arbres. »

Au-delà de son aspect purement technique, le sport prend racine dans des valeurs de fraternité, de dépassement de soi, de solidarité entre les générations, ce que ne manquent jamais de rappeler, par exemple, « le Touraine Basket Club (TBC), club historique, présidé par Sandrine Cérol, la Elbaja Boxing Academy, portée par Nedjid Elbaja depuis 25 ans, et l’association Daytoursport emmenée par Yosi Goasdoué, champion de France de semi-marathon ». Dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC), les projets socioéducatifs de ces structures ont été retenus et c’est naturellement que la Ville les a soutenus.

Dans le grand bain du sport !

« Un enfant qui ressort de la piscine en sachant nager n’a-t-il pas accompli en lui-même la plus belle des performances ? »

Poser la question, comme le fait Patrick Gastou, président des Enfants de Neptune (ENT), exprime toute la sagesse d’un club fêtant cette année ses 80 ans. Paritaire (349 femmes/355 hommes licenciés), labellisé Club en or par la Fédération Française de Natation, il a « entraîné » bien des « petits » dans le sillage du couple olympique Gilbert Bozon et Sylvie Le Noach. « Futurs champions ou non, les jeunes, souligne Fanny Puel, ont besoin pour bien grandir de modèles positifs près d’eux » et, au bord de ce bassin, « il s’en trouve de plus accessibles qu’un Mbappé vu à la télévision. »

Comme le Cher et la Loire, deux lignes d’eau d’envergures différentes et à Tours indissociables, « l’essentiel est que les uns et les autres puissent se retrouver, échanger, partager le plus souvent ». Ce fut le cas à bord des avirons et kayaks de l’Aviron Tours Métropole ou du CKCT sur le Cher. Ce le sera aussi sur la Loire demain « pour des enfants que l’on souhaite faire sortir de leur quartier pour de grandes séances de sport nature, aux côtés d’encadrants et d’un patrimoine inspirant ». Ce projet sera lancé à la rentrée.

Le sport, c’est une famille, à l’image de la 4S Tours Tennis de Table, deuxième plus grand club de France dans sa discipline (575 licenciés). « La 4S est très ouverte sur le secteur social », expose son président Fabien Chapelle. « Nous avons d’ailleurs été désignés par notre fédération pour intégrer le cercle restreint des « Clubs Sportifs Engagés » auprès du Ministère. Nos actions sont diverses et variées, incluant des jobs dating, tournées vers les habitants du quartier prioritaire Maryse-Bastié. » Le 25 mai dernier, la 4S, en lien avec le CCAS, accueillait les OlympiEHPAD, « un regroupement inclusif des résidents des EHPAD le temps d’une « compétition » adaptée ». L’objectif est « de lier nos jeunes pousses à nos seniors », illustrant le volet intergénérationnel du sport. De jeunes pousses, ce club en a formé de nombreuses. À l’heure de fêter ses 70 ans, il est fier de son « ancien jeune » Lilian Bardet, sacré vice-champion du monde par équipe en février dernier, comme il l’est d’avoir pour plus ancien licencié un pongiste de 99 ans !

Pour Éric Thomas et Fanny Puel, la philosophie des ENT ou de la 4S est le « plot de départ » idéal avant chaque « tour de table » budgétaire : « Chaque investissement en direction des clubs professionnels doit intéresser les pratiques amateurs, mais ils doivent aussi concourir à la diminution de la dette fi nancière et environnementale. »

Le Plan de sobriété a déjà permis d’économiser 1,2 M€ en un an, 400 000 € provenant des efforts réalisés dans le sport : réductions de la température dans les gymnases, – 1° dans les piscines, amplitude d’ouverture revue à la baisse du côté de la patinoire, etc. Il s’agit d’y gagner sur tous les tableaux.

Pour exemple, le passage à l’éclairage LED de la patinoire a certes coûté 78 000 €, mais l’amortissement et le retour sur investissement sont rapides. Moins énergivore, plus écologique, l’équipement délivre un meilleur confort visuel et d’entretien. Le réemploi est encouragé. Le démontage et la transformation des rampes d’éclairage du gymnase Anatole France sinistré l’an dernier ont ainsi profité à un court de tennis de l’ATGT passé aux ampoules à LED. Ingéniosité encore manifeste ce mois-ci sous la piscine Bozon, avec l’installation d’un échangeur thermique capable de récupérer de 5 à 50 kW de chaleur des eaux usées pour préchauffer l’apport d’eau neuve. Sur 70 000 € investis sur ce chantier, financé par des aides de l’État, les 19 000 € restant à charge pour la Ville seront amortis en 18 mois grâce aux économies réalisées. Dans la foulée sera mis en place, l’année prochaine, un système de traitement des eaux usagées du bassin, puis de stockage une fois celles-ci assainies. Cela permettra le lavage des filtres du bassin et l’arrosage des espaces verts. Soit des investissements dits productifs, diminuant les dépenses de fonctionnement de demain : un cercle vertueux.

« À Tours, rappelle Éric Thomas, tous les sports sont représentés, à l’exception de la lutte et de l’équitation. »

Pour les pratiquer dans de bonnes conditions, la Ville n’a d’autres choix que de réparer, rénover, sauvegarder l’existant et de traiter de front plusieurs problématiques : « Le complexe sportif de la Vallée du Cher, s’il a rénové ses terrains et vestiaires, enchaîne sur un vaste chantier de sécurisation ; la patinoire, si elle dispose d’une nouvelle salle de 300 m2 avec vue plongeante sur la glace, améliore dans le même temps son accessibilité avec la pose d’un ascenseur extérieur. Cette nouvelle salle de qualité servira à différentes associations du quartier du Sanitas, au Club Multi Patinage de Tours (CMPT) et aux Remparts de Tours pour des échauffements dans le cadre de compétitions, mais aussi pour recevoir les soirs de match. D’ailleurs, la patinoire est un beau laboratoire pour mettre en mouvement nos politiques de sobriété. »

La Ville peut évidemment s’appuyer sur les investissements structurants portés par les collectivités partenaires (Département, Région, Métropole) et l’État pour financer le renouveau de ses infrastructures sportives ; c’est elle qui, toutefois, assume les urgences au quotidien liées au degré de vétusté d’un patrimoine municipal vieillissant. L’enveloppe « réparation » rien qu’en régie a augmenté de 300 % passant de 34 000 € en 2019 à 113 500 € en 2023 (hors coût de la main-d’œuvre).

Au regard des 168 installations municipales, « l’effort à fournir est très lourd, assure Éric Thomas, mais il sera maintenu, grâce aux agents municipaux qui rendent un service public de proximité et de qualité ». 280 groupements d’associations, de clubs, des scolaires (école, collège, lycée, université) et des instituts médico-éducatifs utilisent 200 000 heures de créneaux chaque année : « La priorité, pour l’heure, est de rendre les usagers de plus en plus autonomes, avec la mise en fonctionnement progressif de badges d’accès. ».

Bon an mal an, la remise en état et à niveau a progressé sensiblement. La rénovation du stade du Danemark à Tours nord (650 000 €) a réjoui Philippe d’Almeida, président du club de football des Portugais de Tours, lequel estime que « la dynamique est bonne, ce qui attire des joueurs, des éducateurs et des partenaires » ; la réfection de plusieurs terrains autour du stade d’honneur de la Vallée du Cher fait le bonheur du collectif football à sept de la FSGT, qui regroupe une centaine d’équipes, 1 407 licenciés et une quinzaine de bénévoles. Pour son président, Paul Jouillat, « la Ville a su réaffirmer qu’elle était la propriétaire de ses équipements et réclamer un partage plus équitable des terrains. Éric Thomas a su remettre de l’huile dans les rouages et au final nous avons noué un très bon relationnel avec toutes les équipes. » Les deux clubs de tennis voient également des travaux d’amélioration des courts être menés. Rénovation des courts et de l’éclairage du Tennis Club de Tours (TCT), qui a dépassé la barre des 1 000 licenciés cette année !

De son côté, l’Association de Tennis du Grand Tours (ATGT) a bénéficié d’un chantier de relamping et, accompagnée par la Ville, vient d’inaugurer les 3 premiers terrains publics de padel sur la Métropole.

Le sport, c’est aussi des coups durs à encaisser. Ainsi, alors que la construction du pôle sportif du Patronage Laïque Paul-Bert (PLPB) sur l’ancien stade Camus touchait à sa fi n l’an dernier, un violent incendie le détruisait en partie. Président du Patronage Laïque Paul-Bert quarante ans durant, Gérard Vial en fut très aff ecté, il avait tant attendu ce nouvel équipement. Son décès quelques semaines plus tard allait causer plus de peine encore : « La bataille juridique entre assureurs pour déterminer les responsabilités s’annonce longue, regrette Éric Thomas, mais ce nouvel équipement sera livré, j’espère le plus vite possible, en mémoire de Gérard Vial, pour le Patronage, pour tout un grand quartier qui en a besoin. »

Série noire : la toiture de la Halle Monconseil, où joue le club de basket du Tours Métropole Basket (TMB), n’est plus étanche : « Nous avons dû débloquer 400 000 euros pour la réparer, le chantier débute cet été. »

Sur le nord est arrivée quand même « une excellente nouvelle venue de la Métropole, avec l’annonce de la future rénovation du Complexe Sportif des Tourettes (gymnase et piscine). »

Toute lutte engagée est belle, pourvu que triomphe l’esprit collectif. Ainsi, « l’ambitieux chantier du site sportif du Hallebardier (12 M€), lancé à la rentrée pour une ouverture prévue début 2026, a intégré les réflexions de ses futurs locataires, pour permettre d’apporter de belles améliorations au projet : rénovation et agrandissement de la structure qui accueillera scolaires, gymnastique, boxe et basket. Un futsal couvert et deux terrains de basket 3×3 seront ouverts aux gamins et aux gamines du quartier du Sanitas ».

L’accessibilité, enjeu majeur

Depuis 2020, l’agenda d’accessibilité programmée (Ad’Ap) programme des chantiers ciblant 230 équipements dans tous les domaines de la vie quotidienne : création de rampes d’accès, cheminements extérieurs sécurisés, ascenseurs, etc. D’ici 2030, grâce à un investissement de plus de 20 M€, les personnes à mobilité réduite ne s’interdiront plus à Tours de faire du sport ou d’assister à un grand événement sportif le plus confortablement possible.

Plus de sport en accès libre

En encourageant une pratique libre et gratuite, la Ville s’attaque aux méfaits de l’inactivité physique sur le moral et la santé, convaincue que le sport, par un effet d’entraînement, conduit à un mieux-être social.

Le confinement de 2020 a impacté l’activité physique des Français. En effet, « [ils] sont deux fois plus nombreux à avoir réduit leur pratique physique qu’à l’avoir augmentée », indique le baromètre de l’INJEP*. C’est ce public que Fanny Puel veut convaincre des bienfaits du sport, « source d’épanouissement, d’émancipation et enjeu de santé publique » : « Le Parcours Forme et Bien-être initié par la Direction des Sports s’adresse aux plus de 60 ans et aux personnes atteintes de pathologies chroniques. Plus de 40 créneaux hebdomadaires lui sont réservés, accessibles pour plus de 15 activités différentes en secteur terrestre ou en piscine. »
(*) Institut National de la Jeunesse et de l’Éducation Populaire

Si des mamans isolées trouvent bon pour elles de courir ou marcher sur Tours Circuits, l’élan pris sera : émancipateur, et pour moi, ce sera déjà gagné !

Fanny Puel, conseillère municipale déléguée
au sport pour toutes et tous

Nouvelles structures, accès gratuits

Dans l’espace public, se développent également des points de rassemblements sportifs et conviviaux, à l’image des terrains de basket 3×3 et d’un terrain de futsal adossé au nouveau gymnase Hallebardier. Des structures sportives de fitness outdoor commencent à fleurir : « Après celles des Deux-Lions, conçues en partenariat avec la Mutuelle Générale de l’Éducation Nationale, une autre sera livrée au 1er trimestre 2025 dans le jardin Andy Warhol. Elle sera quant à elle dotée d’une couverture. Le chantier débutera cet automne, subventionné par l’Agence nationale du Sport à concurrence de 72 000 €. »

Le projet « Tours Circuits » au départ de l’île Balzac auquel l’élue était très attachée a abouti à la création de six boucles balisées et sécurisées, correspondant à différents niveaux, différentes envies. « Le sujet, maintenant, est de créer des animations, notamment en direction d’un public féminin qui pourrait se donner rendez-vous ici. Contrairement à ce que l’on pense, courir est une activité moins solitaire qu’on ne l’imagine, cela crée beaucoup de liens. » Enfin, à proximité du rond-point des Alouettes (Tours sud), un nouveau skate-park est en vue, homologué pour l’organisation de compétitions régionales de roller, skateboard et trottinette.

Le sport à l’école, c’est…

Près de 13 000 élèves accompagnés par les éducateurs sportifs de la Ville dont 5 000 en piscine avec l’objectif de « savoir nager en sécurité » avant l’entrée au collège. En maternelle, le dispositif d’« aisance aquatique » concerne 200 enfants sur une semaine bloquée. Plus de 1 250 enfants scolarisés en CM2 inscrits dans le programme « Savoir Rouler à Vélo » avec deux pistes d’éducation routière dont une a été livrée l’an dernier (40 000 €) ; un travail spécifique est mené avec 7 classes du Sanitas dans le cadre du label « Cités éducatives ».

À vos agendas !

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Delphine Chaigneau a réussi son pari fou : atteindre le sommet de l’Everest après 10h d’effort le 21 mai dernier. La professeure de sport du collège Jules-Ferry est la 15e française à réussir cet exploit. Elle sera la marraine exceptionnelle de Tours en Fête le 8 septembre prochain qui réunira 150 associations sportives, soit près de 80 disciplines différentes autour du lac de la Bergeonnerie.
Son portrait en lien ci-dessous.

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