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Carrefour_Tranchée_1erjuil65© Archives départementales Indre-et-Loire - Fonds_Arsicaud - 5Fi013659

Lieu Assemblée Nord Est ; Assemblée Nord Ouest

Histoire

En 1964, Tours fusionne avec le nord

Jean Royer, maire de Tours, Jean Le Reste, maire de Sainte-Radegonde, et Louis Jouhanneau, maire de Saint-Symphorien, entérinaient il y a soixante ans la fusion de leurs communes.

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Tours s’étend au nord quelques mois après avoir lancé la conquête de la vallée du Cher, au sud.

Les tractations ont duré plusieurs mois jusqu’à la fusion qui permettra à la ville de Tours de doubler sa surface (1 490 ha) et de se développer sur de nouvelles terres au nord de la Loire. Saint-Symphorien et Sainte-Radegonde, qui regroupent respectivement 14 000 et 3 000 habitants avant la fusion, ont de faibles moyens, et leur voirie est gérée à la manière de communes rurales : peu de trottoirs et de caniveaux, un écoulement des eaux pluviales et usées souvent au fossé… Dans les semaines qui suivent la fusion, les travaux urgents sont engagés : la réfection de l’avenue de la République, les abords de l’école Saint-Exupéry, l’avenue et la place de la Tranchée après le déménagement du marché sur la place Coty, pour Saint-Symphorien ; la « salle d’éducation populaire » et le restaurant scolaire, pour Sainte-Radegonde.

La municipalité fait massivement construire sur le plateau de Saint-Symphorien, et le cœur du quartier bascule du haut de la Tranchée vers le Beffroi dans le nouveau quartier de l’Europe. La mairie annexe y ouvrira en 2009. Plus de 4 500 logements sont construits dans la décennie 1966-1975 avec de nouvelles dénominations telles Chateaubriand, Sapaillé, Clos-Moreau (lire Tours Mag n° 234), les Douets… Et une série de constructions, qui font la fierté de leurs résidents : les « pavillons du maire ». Le gros œuvre est livré aux habitants, qui se chargeront des finitions, du jardin et de l’aménagement intérieur. La population de Tours croît rapidement, passant de 96 000 habitants en 1954 à près de 141 000 en 1973.

Des dizaines d’écoles et de gymnases

Pour accueillir cette population nouvelle, des dizaines de millions d’euros sont investis dans les équipements publics. Pas moins d’une douzaine d’écoles, collèges et lycées sortent de terre dans les années 60 et 70. Ces constructions, plébiscitées à l’époque, ne font plus l’unanimité aujourd’hui alors que l’on parle de réchauffement climatique et d’économies d’énergie (lire Tours Mag n° 228). Les équipements sportifs suivent le même rythme au premier rang desquels fi gurent le complexe sportif des Tourettes et la salle polyvalente (40 000 m² pour l’athlétisme, le tennis, le football…), aménagés de 1966 à 1985. Le programme national « 1 000 piscines » favorise la construction du bassin des Tourettes et du Mortier. La Ville de Tours aménage aussi des « gymnases économiques », livrés avec un sol en bitume et une charpente métallique. Les améliorations viendront plus tard comme le chauffage, l’isolation ou l’éclairage. L’aménagement de zones d’activités économiques sur le plateau (plus d’une centaine d’hectares) va permettre d’accueillir des entreprises de la chimie, de la pharmacie, de l’électronique, des transports… Les abattoirs municipaux, à l’étroit dans leurs locaux du boulevard Tonnellé, y déménageront en 1968.

La conséquence est la disparition du golf de Sainte-Radegonde que Jean Royer transformera en parc urbain en 1981. Le maire de Tours, qui n’avait pas peur des défi s, entreprit « en même temps » de développer la ville sur un second front : au sud. Il engage ce que certains considèrent comme « le plus vaste chantier d’Europe » dès 1962 sur la vallée du Cher (en détournant le fleuve) puis à Montjoyeux, à la Bergeonnerie, à Rochepinard et aux Fontaines. L’instituteur y gagna son surnom de « maire bâtisseur ».

L’avenir, c’est nous réapproprier nos quartiers. C’est inscrire leur originalité, leur dynamisme, leur diversité. C’est donc d’abord les apaiser en améliorant durablement les mobilités du quotidien, pour nous toutes et tous.

Thierry Lecomte, adjoint des quartiers de Tours nord-est, délégué
à l’emploi, à l’insertion et à la formation professionnelles,
aux relations avec les établissements d’enseignement supérieur

Au programme du soixantenaire

L’exposition, conçue par les Assemblées de Tours nord et les archives municipales, est ouverte à l’Hôtel de Ville du 27 mai au 8 juin.

  • Guy Lalande, historien, reviendra sur la fusion le 13 juin à 18 h 30 salle des mariages dans le cadre des Jeudis de l’Histoire.
  • Dimanche 7 juillet, lors de la « Gratiferia » annuelle qui se tiendra place Gandet de 10 h à 18 h, le comité de quartier l’Asso Monconseil propose un tournoi de croquet de 15 h à 17 h dans le jardin de la Grenouillère pour toute la famille (gratuit).
  • Jeudi 18 juillet à 19 h, le centre socioculturel Gentiana propose un bal populaire sur le thème des années 60 (venez costumés !) sur l’esplanade Andy-Warhol.
  • Samedi 21 et dimanche 22 septembre, présentation de l’exposition, du fi lm et du fascicule sur le soixantenaire à l’espace Gentiana à l’occasion des Journées européennes du patrimoine.
  • D’autres événements sont prévus : consultez l’agenda de la Ville en suivant ce lien

Le soixantenaire de la fusion est l’occasion de rappeler que Tours Nord est un territoire en plein développement et très attractif : une nouvelle cuisine centrale en cours de construction, plusieurs écoles et gymnases rénovés dans les années à venir, sans compter la transformation et la végétalisation des espaces publics comme le futur projet rue de Suède. Tout cela répond aux aspirations profondes des habitants, nous le portons avec eux et pour eux.

Bertrand Renaud, adjoint de quartier Tours nord-ouest,
délégué aux archives et au patrimoine.

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